Activités
Les Teintureries
1, Avenue Edouard Herriot
69170 TARARE
MAITRISE D’OUVRAGE :
Ville de TARARE
PROGRAMME :
Requalification d’un bâtiment industriel, qui abritait autrefois une usine de teinturerie, à l’entrée de Tarare. Le site accueille un programme mixte, associant un complexe : brasserie - distillerie - café - concerts, porté par le Ninkasi, un espace événementiel géré par la ville, et des bureaux (Le Progrès, la Chambre de Commerce et d’Industrie, la Chambre des Métiers...).
SDP: 7916 m²
Coût travaux : 6,34 M€ HT
ÉQUIPE :
Économiste : Vurpas Architectes
Structure : Tecbat
Fluides : Setam
Acousticien : EAI
Scénographe : MAS EA Consultants
Prix des Rubans du Patrimoine 2014
Entrée de ville
À l'entrée de Tarare, près de Lyon, un imposant édifice témoigne du passé industriel de la ville. "Bâtiment usine" construit sur la rivière, cette friche abritait les Teintureries de la Turdine, spécialisées dans l’ennoblissement des tissus.
Depuis peu, l'histoire de ce grand vaisseau semble se réécrire sur elle-même dans une interprétation contemporaine et trouve une continuité logique à sa première vie. En effet, la très en vogue enseigne Ninkasi vient de relocaliser sa fabrique de bières ainsi qu'une distillerie, un restaurant et un café-concert. Cette implantation a été le catalyseur d’une opération de plus grande envergure avec l’installation d'activités tertiaires (pépinière d'entreprises) et commerciales (point de vente de producteurs locaux).
Le premier objectif a été de libérer les abords du bâtiment pour l’ouvrir sur la ville et le mettre en valeur. Le mur d’enceinte a été démoli, le pavillon du gardien est conservé, point d’orgue à l’intersection entre les rues et l’entrée. L’ancienne cour devient une prairie fleurie ponctuée de quelques arbres de haute tige. Elle crée un premier plan poétique pour les Teintureries. Une passerelle légère et métallique longe l’édifice et organise les circulations et l’accessibilité. Elle forme un socle qui souligne la pente du terrain et marque l’assise du bâtiment.
À l’Est, la façade et quelques travées ont été supprimées pour remettre à jour la rivière qui circule sous une voûte à hauteur d’homme, sur toute la longueur de l’édifice. Elle est maintenant à l’air libre et visible à cet endroit-là.
Suite à cette démolition, le bâtiment ainsi éventré a été refermé par une nouvelle peau en acier corten. Matériau emprunté au monde industriel contemporain, ce filtre laisse entrevoir les entrailles du projet, il évoque la force des machines et le travail des hommes.
La force intacte de l'édifice est retrouvée, posé dans son écrin végétal, porteuse d’image et dégageant une atmosphère conviviale et respectueuse de son voisinage.